« Jacques Thinon
Afrique »

ST ANTONIN

 

La vie de la petite paroisse de Saint Antonin – blottie autour du château, avec sa caserne pour les soldats invalides et ses prisonniers de guerre – est une intéressante illustration des connexions entre la vie militaire et celle de la ville. Il y avait aussi des relations qui avaient trait à la vie familiale. Des vingt-deux événements inscrits sur le registre paroissial en 1764, neuf impliquaient l'armée ou la marine: cinq baptêmes d'enfants de soldats invalides ; le mariage d'un soldat à la fille d'un jardinier du château ; l'enterrement du fils, âgé de deux ans, d'un soldat invalide ; l'enterrement de la veuve d'un officier de marine, âgée de soixante quinze ans. Sur l'ensemble de la période couverte par la guerre de Sept Ans, près d'un quart de tous les événements enregistrés dans la paroisse avaient un rapport avec les forces armées. Il y avait des soldats connus sous leur « noms de guerre » : « la jeunesse », « sans quartier », « la montagne ». Un prisonnier de guerre anglais, capturé sur le vaisseau King of Prussia, fut enterré en 1757; il en fut de même d'un prêtre irlandais de trente-cinq ans, le « confesseur des prisonniers anglais ». Même en temps de paix, le château dominait la paroisse : en 1769, avec l'enregistrement d'une inconnue, « enterrée dans le cimetière après le procès-verbal fait par la Justice le cadavre d'une femme trouvée mort dans le château de cette ville ».

GG54/24, 44-47, 64. Sur les tirages au sort pour la milice en 1758, voir AM-A, carton EE5. Sur les paroisses de la ville, voir Emile Biais, « Notes sur les anciennes paroisses d'Angoulême », BSAHC, vol. 4(1881), 171-215, vol. 5 (1882), 247-284.

La carte sociale ci-dessous montre les individus qui apparurent dans les neufs actes de Saint Antonin connectés au monde militaire. La taille des nœuds est basée sur le nombre de connexions.

St Antonin dans son contexte

 

 

Télécharger les données

Saint Antonin PDF »

Nœuds »

Arêtes »